Le travail de la terre à l’ancienne
La vigne demande au vigneron un travail qui s’étend sur l’année entière.
Labourer, déchausser (ou débuter) , fumer, puis tailler, traiter et attendre le bon vouloir de la pluie et du soleil avant de vendanger et enfin « faire » du vin…
Voilà le dur labeur de la vigne, ses joies, ses peines… et sa récompense : le vin !
Dès la fin de l’automne et en hiver : arracher les ceps trop vieux, épierrer pour dégager les pieds des ceps, défoncer le sol et creuser pour la plantation de nouvelles vignes, à l’aide du « bigot » ou à la « décavaillonneuse » (déchausseuse) ou à la « charrue vigneronne ».
Pendant des siècles, le viticulteur demeure rivé à la terre, l’énergie humaine conserve un rôle prépondérant : elle s’exerce au travers d’une multitude d’outils voués ou travail du sol (bêche, pioche, houe, binette…) dont l’usage est un complément indispensable de l’action des charrues.
Il faut dire que, jusqu’au milieu du siècle dernier, la main-d’œuvre ne manque pas ; la présence de journaliers est fréquente dans les exploitations viticoles ; c’est l’époque où la durée du travail est réglée sur la durée du jour.
Après avoir “chaussé” les vignes en hiver, arrive le mois d’avril où le vigneron entreprend de les “débuter” car voici le moment de profiter des premiers souffles chauds du printemps.